A45 :

Les promoteurs de l’A45 s’appuient sur une contre-vérité, en annonçant entre St Etienne et Lyon un temps de parcours de centre à centre impossible à tenir aux conditions normales de circulation sur l’A450 et l’A7 qui sont le débouché de l’A45.

La réalisation de l’A45 suscitera 30 % de trafic automobile et poids lourd supplémentaire, au détriment du trafic ferroviaire : une forte part des utilisateurs du TER, peut être 4 sur 10, reviendraient à la voiture.
Il n’y a pas de corrélation directe entre la présence d’une autoroute et le développement économique : la présence de l’A47 n’a pas empêché le déclin industriel de la vallée du Gier.
En engageant la Région pour 100 M€, Laurent Wauquiez, qui habite une petite agglomération avec faible desserte ferroviaire et a exclusivement la « culture voiture » est irréaliste.
Jusqu’à présent la Région Rhône Alpes ne finançait pas les routes, mais c’était un choix politique, pas une interdiction légale.

Les solutions ferroviaires ne sont pas étudiées sérieusement, et même SNCF Réseau adopte une position peu encourageante par la voix de son Directeur régional :
< http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Actualites/Transports/Un-RER-Sud-pour-remplacer-l-A45-une-mise-en-place-compliquee > . C’est probablement de la surenchère : Si l’on veut plus de services ; la SNCF exprime qu’il faudra payer. Or sa situation de monopole lui permet de pratiquer des prix élevés. La mise en concurrence avec d’autres exploitants pour les lignes TER serait souhaitable mais ne pourra légalement pas intervenir avant quelques années.

Déclassement A6 et A7 dans la traversée de Lyon :

Alors qu’en 2012/2013 Gérard Collomb conditionnait ce déclassement à la réalisation préalable du TOP/Anneau des Sciences, il annonce le 1er mars 2016 avoir posé la question au Secrétaire d’État aux Transports Alain Vidalies, et avoir eu une promesse de réponse avant le 1er mai.
Le Président du Grand Lyon et le Ministre PS s’accorderont-ils pour déclasser et tenter ainsi de contraindre le Président de Région Laurent Wauquiez (LR) à financer un contournement sud-est de Lyon (A432, dont le trajet est partiellement couplé au futur contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise) plutôt que l’A45 (dont les élus de la Métropole ne veulent pas) ?

Le TOP/AdS – qui ne serait donc plus la condition du déclassement - n’est actuellement pas finançable. En effet la Métropole a hérité des emprunts toxiques du Département et des coûts de l’aide sociale, ce qui réduit ses possibilités d’investissements. Cependant le TOP/AdS reste évoqué dans le PLU-H en concertation courant 2015 et soumis à enquête publique en 2017.

On a peu traité du TOP dans les groupes de travail / PDU, bien que Joël DUBOS et Fabien BAGNON aient tenté de déclencher le débat dans leurs groupes respectifs. En séance transversale intergroupes PDU le 15 Décembre, un intervenant de la Direction des routes a imposé le point de vue selon lequel le TOP/AdS ne pouvait être remis en question.

Gérard DUTAL, membre fondateur de ARALY (Association des Riverains de l’Autoroute dans Lyon) dénonce le haut niveau de pollution sur le Cours de Verdun, mais précise que Air Rhône Alpes refuse l’implantation d’un station de mesures à Perrache pour des raisons financières.

Alors que le péage dans la traversée de Lyon, et la gratuité ou un moindre coût sur l’A432 pourrait être un moyen de détourner le trafic de transit, la Réglementation européenne rendrait selon G. Collomb ce péage de A6/Fourvière /A7 impossible.

Lionel VENTURA note que le passage des trajets nord-sud par Fourvière fait économiser aux camions du kilométrage et du temps en dehors des heures de pointe. C’est une évidence difficile à contrer sans aménagement de A6 et A7 en boulevard urbain (entre Limonest et Pierre Bénite sud, voire St Fons) avec vitesse faible et feux, et sans incitation financière à emprunter des contournements plus longs.
Si le déclassement est accordé, il faudra concilier l’aménagement en boulevard urbain et les besoins de mobilité, par transfert modal les plus massif possible vers les TC et modes doux.

Concertation préalable sur prolongement tram T2 à Suchet : Elle aurait lieu de mi-mai 2016 à mi-juillet 2016 et son organisation serait confiée à la SPL Lyon Confluence. L'opération, entreprise dans le cadre du réaménagement du secteur de Perrache, < http://www.lyon-confluence.fr/fr/projet-urbain/perrache-sainte-blandine/pole-d-echange-multimodal-pem-perrache.html > s'élève à une dizaine de millions euros ht. C’est beaucoup pour un simple déplacement au sud de la gare, et cela entraînera l'abattage des arbres sur le début du Cours Charlemagne, et sans doute quelques semaines d'interruption complète du trafic du tram T1. Cette concertation et l’Enquête publique sur le T6 (2ème semestre 2016) seront l'occasion de réclamer à nouveau que le prolongement atteigne plutôt Hôtel de Région Montrochet, afin de renforcer la desserte du quartier Confluence, en devenir.

Bernard GIRARD, Co président