Prolongement vers l’ouest de la Voie Romaine à Craponne :

Rencontre avec Mme Martine LARACINE, Mme Malika SASSI, et Mr Dominique BOUVIER, membres du Bureau de l’association Mieux Vivre la Voie Romaine (M2VR) de Craponne, qui souhaitent nos conseils et aide pour lutter contre le projet de construction d’ouverture de l’Impasse de la Voie Romaine vers l’ouest. < http://www.m2vr.fr/ >
Le prolongement – projet du Maire et de son adjoint à l’Urbanisme, est inscrit au PLU au PLU de la Mtéropole - réservation d’emprise n° 03 (petits croisillons rouges)
< http://plu.grandlyon.com/plu.php?select_commune=CRAPONNE >

Bien que présentée comme strictement locale par la Mairie cette opération est en fait de niveau métropolitain, car elle va ouvrir la voie à un transit entre l’ouest et l’est de Craponne.
Vers l’Est la Voie Romaine, limite territoriale de Tassin et Francheville, apparaît au PLU comme un accès à l’échangeur du TOP/Anneau des Sciences prévu dans le vallon d’Alaï. Aujourd’hui déjà, le Chemin du Grand Bois qui se débranche de la VR est utilisé par certains automobilistes pour rejoindre Tassin.
C’est donc un trafic encore plus intense qui menace les résidents de Craponne, sans pour autant alléger la D489 puisque celle-ci serait aussi branchée sur le même échangeur.

L’association M2VR souhaite au contraire favoriser les modes doux dans Craponne, et voir organiser le rabattement des automobilistes vers des TC améliorés. Or ceux-ci manquent : LEOL et les bus C24/ C24E restent très insuffisamment prioritaires sur la circulation automobile pour être attractifs.
Des aménagements plus performants pour le bus seraient possibles sur la D489,
< http://images.slideplayer.fr/3/1152082/slides/slide_27.jpg >
mais ils réclament une volonté de restriction de la circulation automobile, et cette volonté n’y est pas.

Les participants à la réunion ont indiqué quelques actions qui pourraient permettre d’obtenir une enquête publique élargie sur cette opération. Les associations adhérentes à DARLY doivent aussi intervenir pour faire poids et multiplier par courrier les avertissements sur les conséquences négatives du projet.

Conférence débat sur le prolongement du tram T3 vers Pont-de-Cheruy :

Organisée le 29/11 par l’association Déplacements Citoyens et le Collectif PARFER.
L’étude SYSTRA (novembre 2013) établi pour le CG38 chiffre un projet assez coûteux avec des options lourdes. La proposition de Déplacements Citoyens et PARFER est plus simple en envoyant jusqu’à Pont-de-Cheruy (12 km après Meyzieu ZI) un tramway T3 sur trois. Deux rames supplémentaires seulement seraient nécessaires. Le prolongement, en voie unique avec un ou deux évitements coûterait environ 56 M€ (évaluation SYSTRA adaptée). Le trafic attendu serait de 4 à 5000 voyages/jour.

Des élus du SYTRAL et des collectivités locales du secteur nord Isère sont intervenus :
Le tram T3 transporte 47.000 voyageurs/jour et sature déjà aux heures de pointe, gêné par l’exploitation conjointe avec le tramway RhônExpress. Le prolongement fait craindre un étalement périurbain accru : si la Métropole a une politique favorable à limiter l’usage de la voiture, c’est peu le cas dans le nord Isère, où des lotissements d’habitat et d’activités se construisent loin de toute desserte TC.

Les élus invoquent aussi la difficulté présentée par la séparation départementale. La Région, autorité organisatrice en charge de l’interurbain a subdélégué sa compétence au SYTRAL dans le Rhône, mais au département en Isère, où la volonté politique manque totalement en faveur de cette opération.
Ce manque de volonté, en dépit de la nécessité de limiter la voiture (limitation de GES), gêne la recherche de solutions positives, et il est déploré par les participants dans le public.

Yves GASCOIN exprime préférer la double voie, car la voie unique fragilise l’exploitation au moindre incident. Son courrier adressé à cet effet aux associations souligne l’importance d’organiser l’urbanisation, avec une certaine densité aux abords des gares, bien que cela puisse se heurter à l’opposition des propriétaires actuels (le Contrat d’axe passé un nord de Grenoble entre la SEMITAG et les communes parcourues par la ligne E du tramway est un exemple à suivre).

Vallon des Hôpitaux à Saint Genis Laval :

Ce nouveau prétendu écoquartier (habitats, emplois, commerces de proximité) est prévu aux environs de la station de métro Hôpitaux sud, mais sera aussi quelques années plus tard au débouché d’un échangeur du futur TOP/anneau des sciences. Le chemin du grand Revoyet sera dévié pour contourner par l’ouest le parking-relais de 900 places et faire place à un pôle bus en sortie de métro. C’est sur cette déviation – traitée en voirie à caractère urbain - que se connecteraient les bretelles d’entrée sortie de l’échangeur.
< https://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/media/pdf/grands-projets/concertation-reglementaire/20171127_vallon-hopitaux-dossier-concertation.pdf >

Les plans des pages 34, 39, 40 et plus particulièrement 41 (bus) et 43 ( vélos) montrent des aménagements qui ne seront plus du tout viables quand les voies empruntées recevront le trafic automobile très élevé généré par l’échangeur. Bus et vélo devront traverser des carrefours beaucoup plus circulés.

Il est impératif que le pôle multimodal construit au dessus de la station de métro soit le plus accessible possible pour les bus et les modes doux. Les pistes cyclables, les chemins piétons ou trottoirs confortables, et les voies réservées aux bus (éventuellement partagées avec les ambulances) doivent être prolongés de façon plus cohérente et poussée vers les quartiers et villes alentours, Pierre Bénite, St Genis Laval et le sud de Oullins que ne le propose le projet actuel.

Le trajet terminal entre le métro (devenu automatique, il circulera toutes les 2 ou 3 minutes) et les points les plus éloignés de l'hôpital, situés sur des hauteurs doit aussi être mieux pensé.  

En effet, parmi les personnes qui en visitent d'autres hospitalisées, beaucoup sont elles-mêmes à mobilité réduite (conjoints de personnes âgées, par exemple). Demander à ces voyageurs débarqués du métro d'attendre jusqu'à un quart d'heure un bus en correspondance n'est pas admissible.

Des navettes automatiques fréquentes semblent une solution possible.

DARLY mentionnera son opposition à la réalisation de l'Anneau des sciences/TOP et de l'échangeur du Vallon : Le futur quartier n'a absolument pas besoin de cette infrastructure autoroutière pour fonctionner, il est irrationnel d'amener un surcroît de circulation automobile (pollutions, bruit) à proximité de l'hôpital, et l’on sait que la proximité d'une infrastructure nuisante est un facteur de dévalorisation de l'immobilier.
Depuis fin novembre 2017 le dossier et un registre pour les observations sont disponibles en mairie de Saint-Genis-Laval, à l’Hôtel de la Métropole de Lyon (voir < www.grandlyon.com )

Aménagements de couloirs de bus annoncé sur A6 et A7 avant 2020 :

La Métropole a prévu un premier budget d’aménagement de 20,2 millions d’euros d’ici à 2020 
< http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Actualites/Transports/Declassement-A6-A7-un-calendrier-pour-le-contournement-de-Lyon >

Des bus rouleront en site propre sur les bandes d’arrêt d’urgence au nord du tunnel de Fourvière, entre la Garde (porte de Lyon) et le Perollier, puis jusqu’à la gare de Vaise. Un arrêt intermédiaire est envisagé au niveau du lycée horticole de Dardilly.

Au sud de Perrache, les bus partageront leur couloir (file de gauche) avec les taxis, voitures électriques et covoitureurs aux heures de pointe, entre la halte d’Yvours à Irigny et Bellecour. Cette expérimentation va nécessiter des outils de contrôle pour s’assurer du nombre d’occupants par véhicules et l’aménagement de trois parcs de covoiturage, dont un à Solaize.

Parallèlement, une piste cyclable sera aménagée sur le quai Perrache à Lyon, le quai Pierre Semard à La Mulatière (tous deux parallèles à l’A7) puis l’avenue Jean-Jaurès à Oullins en direction de Pierre-Bénite.
Les vitesses seront limitées à 70 km/h sur les 16 kilomètres du linéaire.

Ces mesures sont extrêmement limitées et probablement insuffisamment efficaces et attractives pour diminuer appréciablement la circulation automobile sur l’axe A6/A7. Les responsables politiques et techniques de la Métropole ne prennent pas conscience du potentiel de report modal qu’aurait un système plus poussé de priorité aux bus, en particulier dans les échangeurs : Les bus du nord doivent accéder au moins à Gorge de Loup, ceux du sud au Centre d’Echanges de Perrache, et certains traverser le tunnel de Fourvière. Mais ces aménagements sont reportés à 2030 et la mise en service du TOP/anneau des sciences.