Présentation par Mme Hélène DUHOO de son projet pour faire disparaître le Centre d’échanges de Lyon Perrache, issu d’idées de principe et théoriques qui ont fait bien des dégâts.

Ce projet d’une cité- jardin en cœur de ville s’appuie sur quelques points clés :
- Créer une voie souterraine (3,8 km) reliant Perrache au nœud routier de St Fons /boul Pierre Semard / Laurent Bonnevay (ou « Porte de Gerland ») : l’ex autoroute sortant du tunnel de Fourvière s’y engouffre, les échangeurs du Cours de Verdun et le centre d’échanges au dessus disparaissent.
- Modifier le terminus du métro A, mis en souterrain sous la place Carnot, pour rouvrir les trois voûtes sous la gare SNCF. Les trains changent de voie avant la station Perrache, entre celle-ci et Ampère Victor Hugo.
- Construire « sur l’autoroute » et réinstaller toutes les fonctions du Centre d’échanges dans des lieux urbains, y compris le gare routière longue distance dans les trémies sous le C.E.
La continuité entre la place Carnot et la place devant la gare de Perrache serait reconstituée, de nouvelles constructions sont édifiées entre cette place centrale et les fleuves, pour couvrir les bretelles.
- Au delà du quartier de Perrache, le projet permet de libérer des emprises autoroutières l’intégralité des quais en aval : à la Confluence, La Mulatière, Oullins, Pierre Bénite, qui peuvent retrouver le contact avec le fleuve. Toute la physionomie des lieux est transformée sur des kilomètres.
- Le Pont Galliéni et en rive gauche, le quai Leclerc et l’avenue Berthelot sont soulagés par le tunnel sous Gerland.
- Sur le secteur de Perrache même, le souhait est de faire simple et de qualité, un projet coopératif […] dans une addition de projets modestes assurés par des acteurs locaux.

La discussion a porté sur divers points :

Le tunnel sous Gerland, bien qu’il remplace le passage de A7 en surface le long du Rhône et puisse se substituer au TOP /anneau des sciences (bien plus long et coûteux), reste une voirie de type autoroutier importante, pouvant recevoir autant de circulation. Mais il n’enlèverait pas le flux – local et important - longeant la rive droite du Rhône entre Perrache et Pierre Bénite. Il faudrait donc que le passage soit de surcroît dissuadé par un péage (ce qui va dans le sens de la réflexion actuelle, associative comme officielle).

Le recours aux transport en commun n’est peut être pas assez abordé et envisagé.

Toute somme dépensée sur les autoroutes et voies rapides n’étant plus disponible pour un autre usage, notre préférence s’oriente d’abord vers des solutions à base de transport public comme :

Dans un premier temps, un Bus Rapid Transit - expression anglaise qui désigne un système de bus à très haute fréquence en couloirs réservés sur grandes voiries rapides (telles les ex A6 et A7), capable d'offrir plus de 100 000 places par jour. Une sorte de faisceau de lignes diamétrales passant sous Fourvière et divergeant de part et d'autre pour desservir finement plusieurs quartiers – et enlever plus de la moitié des voitures.  Au prix d’un investissement et d’un délai de mise en place relativement modérés.
(Aujourd’hui aucun bus TCL ne passe sous Fourvière et assez peu roulent sur des sections de A6 ou A7)

En un deuxième temps, aussi rapproché que possible, la mise en place d’un service ferroviaire type RER sur la ligne Perrache - Givors puis St Etienne, ou il faudrait passer de 2 trains par heure et par sens à au moins 4 ou 6 trains, avec l’indispensable harmonisation tarifaire, billetterie, coordination entre TCL et RER.
Et le développement du Tram Train de l’Ouest lyonnais, également coordonné avec les TCL.
Puis compléter le RER sur les autres branches de l’étoile ferroviaire lyonnaise.

Si Mme DUHOO propose de placer la gare des bus longue distance dans deux des trémies sous le centre d’échanges, cette gare routière peut aussi être placée en périphérie, près d’une autoroute et d’une station de transport en commun lourd : « Parilly », proche du boulevard Laurent Bonnevay et du métro D est envisageable et offre la place requise.

Tram T6 Phase 2 dans Villeurbanne :

Le Maire de Villeurbanne Jean Paul BRET déclare qu’il demandera au SYTRAL d’étudier une variante au passage dans l’avenue Henri Barbusse des Gratte Ciel. A priori par continuation sur la rue Paul Verlaine parallèle.
Lui et le SYTRAL continuent de dire que le passage sur d’autres voiries, en particulier les rues J.B. Clément et des Bienvenus nécessiteraient de nombreuses et difficiles expropriations. Affirmation discutable, au vu de ce qui se fait ailleurs en matière de passage de tramway en voirie étroite, mais bien pratique pour un élu quand « il ne veut pas ».
Nous nous accordons au niveau des associations pour dire qu’il faut que cette phase 2 se réalise le plus rapidement possible. Jean MURARD admet que combattre une éventuelle variante Paul Verlaine, bien que celle-ci ne le satisfasse guère, risquerait de provoquer des retards contre productifs.
Reste à voir en détail ce que fera et proposera le SYTRAL.