A l’attention de Monsieur Jean LEVET : Président de la Commission d’Enquête

Objet : Enquête publique concernant les liaisons autoroutières A89-A6 de La tour de Salvagny à Limonest et A6-A46

Comme  le dit  l’extrait de la délibération du Conseil de la Communauté Urbaine du mardi 18 décembre 2007 :

« Ce projet entraînerait le développement et la pénétration du trafic automobile vers l'agglomération et l'Etat doit revenir au projet d'origine arrivant dans le secteur de Anse,
Le projet est incompatible avec les orientations :
de la directive territoriale d'aménagement de l'aire métropolitaine lyonnaise,
- du schéma directeur de l'agglomération lyonnaise,
- du plan des déplacements urbains,
- du plan régional pour la qualité de l'air,
- du projet de plan de protection de l'atmosphère,
- du projet d'aménagement et de développement durable du schéma de cohérence territoriale en cours d'élaboration,
- le projet se traduirait par des impacts humains et environnementaux irréversibles sur le territoire communautaire. »

D’autre part, il va à l’encontre de la Loi de programme N°2005-781 exigeant une division par 4 des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. ( Voir Cahier d’acteur DARLY ci-joint établi à l’occasion du Débat public sur le VRAL ) 

Par ailleurs, ce projet n’est pas conforme à la vocation de l’A89 qui est de relier Bordeaux à Genève. Il n’y a donc aucune raison de faire un détour par Lyon.
Cela va encombrer les voiries lyonnaises de véhicules en transit qui n’ont rien à y faire .
Cela va favoriser l’étalement urbain.

La lisibilité du trajet est plus que douteuse, avec un tracé en zigzag absolument pas évident et qui double le kilométrage entre La Tour de Salvagny et le tronçon A6 A46 Nord.

De toutes façons cet argent serait mieux investi dans des transports collectifs plutôt que dans des voies autoroutières dont la rentabilité a été calculée avec un prix du baril à 60 dollars et dont on ne sait donc pas si un tel investissement aura encore son utilité dans 10 ans avec la raréfaction du pétrole et la poursuite de l’augmentation de son prix. C’est donc, dans le cadre des accords du Grenelle de l’environnement, la totalité du tronçon depuis Balbigny qu’il faut remettre en cause .

Nous demandons l’électrification et la mise au gabarit de la ligne RFF de Lyon à Roanne plutôt que ces investissements routiers incompatibles avec le développement durable et le changement climatique !

Veuillez accepter, Monsieur le Commissaire, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

                            Bernard THIERRY
                            Président de DARLY